Le choix de mon directeur de thèse s’est porté « naturellement » sur le professeur KOVAR, qui avait accepté d’encadrer mes deux mémoires de DEA. Cette expérience m’a convaincue qu’il pouvait tirer le meilleur de moi-même sur le plan intellectuel. Je lui ai fait part de ma détermination à m’investir pleinement dans ma thèse afin de pouvoir envisager la carrière universitaire. C’est ainsi que s’est tissé le lien qui nous a permis d’atteindre les objectifs initialement fixés.
L’encadrement dont j’ai bénéficié pour mener à bien ma thèse a contribué très largement à ce résultat. La barre était haut placée en ce qui concerne la qualité de la réflexion. Les difficultés auxquelles j’ai été confrontée ont été surmontées grâce à l’intérêt que mon directeur de thèse n’a cessé de porter à ma recherche. Sa vaste culture juridique, sa capacité d’écoute et de dialogue ainsi que sa perception aiguisée de la psychologie du doctorant ont été pour moi des aides sans lesquelles je n’aurais pu réaliser ma thèse, honorée du prix Pierre-Henri Teitgen. A ces qualités, s’en ajoute une autre, dissimulée sous les apparences : la bienveillance.
Toutes ces raisons sont à l’origine de l’attachement profond, respectueux et reconnaissant qui caractérise ma relation avec le professeur Robert KOVAR.
Josiane Auvret-Finck, Professeure à l’Université Nice Sophia Antipolis, Chaire européenne Jean Monnet, Coordinatrice du Centre d’Excellence Jean Monnet de l’Université Nice Sophia Antipolis
Étudiante, j’avais beaucoup aimé le style, la clarté et la rigueur des écrits du professeur Robert Kovar sur les rapports entre les ordres juridiques. C’est la raison pour laquelle j’ai sollicité le professeur Robert Kovar lorsque j’ai obtenu du Ministère une bourse pour analyser les rapports entre l’ordre juridique communautaire et les ordres juridiques français et allemand. Avec le recul, je me rends compte à quel point ma démarche était atypique. Le fait que le professeur Kovar ait accepté d’être mon directeur de thèse alors qu’il ne me connaissait pas et qu’il n’avait pas choisi ce sujet en dit long sur sa curiosité intellectuelle mais aussi ses qualités humaines et sa générosité. Durant toutes ces années de thèse, qui n’ont pas toujours été faciles, j’ai beaucoup apprécié sa disponibilité, son sens de l’humour. Son aide a été indispensable pour structurer ma pensée et ma manière de travailler. Aujourd’hui encore, j’ai beaucoup d’admiration et de reconnaissance pour le professeur Robert Kovar, non seulement pour son rôle de directeur de thèse, mais aussi pour le rôle de précurseur qu’il a joué dans la doctrine en droit européen.
Olivia Tambou, Maître de Conférences en droit public, Université Paris-Dauphine, éditrice de blogdroiteuropéen
Lorsqu’à l’issue du D.E.A. de droit des Communautés européennes, le Professeur Kovar m’a proposé d’approfondir, dans le cadre d’une thèse, le sujet de mon mémoire relatif à la détermination du montant des amendes en droit communautaire de la concurrence, je n’ai pu qu’être honoré de cette invitation à l’inconnu. Je savais néanmoins qu’elle m’offrirait une opportunité rare et jalousée tant j’avais pu apprécier ses enseignements et écrits. L’article portant sur « la contribution de la Cour de Justice à l’édification de l’ordre juridique communautaire » constitue selon moi l’exemple de ce que doit être la démonstration juridique où la construction de chaque phrase, l’utilisation de chaque mot sont arbitrées dans un souci de démonstration implacable.
Au cours de cette expérience exigeante, le Professeur Kovar m’a proposé un subtil mélange entre dirigisme et liberté (tant dans l’évolution du sujet que dans son traitement), créativité et orthodoxie.
Toujours présent pour être à l’écoute de mes interrogations, j’appréciais ses analyses des textes et arrêts offrant une mise en perspective tant théorique, que pratique indispensable.
Sans conteste, la rencontre avec le Professeur Kovar, dont les anecdotes et les traits d’humour pouvaient sembler venir se heurter au Professeur de droit à la pensée rigoureuse et d’une extrême finesse, m’a offert un cheminement intellectuel des plus appréciés où le questionnement –cheville ouvrière de l’approche scientifique- imposait la recherche d’une démonstration des plus rigoureuses.
Une dizaine d’années plus tard, je ne pouvais que saisir cette opportunité pour lui adresser un grand merci pour ces années de direction de ma thèse.
Eric David, avocat, counsel au sein du département droit de la concurrence et droit européen du bureau de Paris de Kamer Levin, Naftalis et Frankel
Pour aller plus loin voir notre infographie sur les thésards du professeur Robert Kovar et d’autres témoignages de thésards