Depuis l’introduction du cadre juridique de l’euro, ci-après la « constitution économique » de la zone euro, l’Union européenne (UE) est confrontée à l’érosion du consensus permissif qui avait prévalu jusqu’alors. Le rejet du Traité de Maastricht par le peuple danois, suivi du petit oui français avait questionné les fondements d’inspiration ordolibérale de la future gardienne de la monnaie unique, la Banque centrale européenne (BCE).
La réforme des traités européens découlant de l’application du Traité de Lisbonne devait doter l’Union européenne d’un cadre constitutionnel pour une durée d’au moins 50 ans, selon les propos du Président de la Convention européenne dont est issue la substance du Traité de Lisbonne. Quelles étaient les promesses de ce traité par rapport à la Constitution économique européenne ? L’objet de cette contribution est, d’une part, de revenir sur ces promesses et leurs limitations à la lumière de la crise économique et financière, qui a suivi l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, et engendré une « polycrise » au sein de l’Union. Il s’agit, d’autre part, d’en comprendre les conséquences sur la gouvernance économique européenne et le rôle de la BCE.
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Cette contribution s’inscrit dans le cadre d’un numéro spécial des working papers du Blog droit européen et fait suite à la conférence organisée à l’Université Libre de Bruxelles les 28 et 29 mars 2019 intitulée « Le Traité de Lisbonne 10 an après : une Union à la croisée des chemins ? ». Cette conférence avait été organisée en coopération avec l’Institut d’études européennes et la Faculté de droit et de criminologie de l’ULB, l’Institut d’études européennes de l’Université Saint-Louis et Alliance Europa, avec le soutien du Fonds national belge de la recherche scientifique.