Jean Monnet, figure tutélaire d’une Europe supranationale et intégrée appelait de ses voeux au début
des années 1970 la constitution « d’un gouvernement européen provisoire ». Nous savons ce qu’il
est advenu de cette idée, aveu de l’incapacité de la Commission à incarner un tel organe, prospérant
imparfaitement avec la création du Conseil européen.
Issu du communiqué final de la réunion des chefs de gouvernement de la Communauté (Paris, 9 et
10 décembre 1974), ce Conseil des Communautés, rapidement nommé Conseil européen, n’a,
depuis son irruption dans le système communautaire, cessé d’imprimer sa marque au processus
d’« une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens ». Pas une seule adhésion ne
résulte de l’expression de sa volonté ; pas une seule révision des traités ne trouve son origine dans
ses conclusions de Fontainebleau en 1984 à Bruxelles en 2007. Ainsi sans attendre de l’article 15
TUE tel que modifié par le traité de Lisbonne l’habilitation à donner « à l’Union les impulsions
nécessaires à son développement », le Conseil européen apparaît comme étant à l’origine du sens
pris par la construction européenne depuis 50 ans.
Ainsi, les propositions de contributions peuvent porter sur les thématiques évoquées ou sur toutes
autres ayant pour socle une réflexion sur le Conseil européen suivant les axes ci-dessous. Les
propositions émanant de jeunes chercheurs/enseignants-chercheurs feront l’objet d’une attention
particulière.
Axe 1 : Le statut institutionnel du Conseil européen : identité
Axe 2 : Politique(s) du Conseil européen : action
Axe 3 : Le Conseil européen face aux crises : réaction
Télécharger l’appel à contributions : Ici
Les propositions de contributions (5000 signes maximum, espaces compris) sont à envoyer
avant le 4 avril 2022 à l’adresse suivante : conseil.europeen-irdeic2022@ut-capitole.fr
La suite donnée aux propositions de communication interviendra avant le 24 avril 2022.
Les actes du Colloque feront l’objet d’une publication.