Abstrat: In Google Spain, the CJEU established a so called “right to be forgotten” (RTBF) from the results of search engines for individuals claiming that the information available at a link prompted by a search for their name is “inadequate, irrelevant or no longer relevant, or excessive”. This judgment is revolutionary not only for the far-reaching consequences of the principle it sets up, but also because it leaves in the hands of a private entity (though subject to possible appeals) the responsibility of implementing such principle.
Yet, insufficient attention has been put into the enforcement of the RTBF as a measure of private regulation. Governance studies show that private regulators should operate within limits, designed to prevent potential abuses and adequately safeguard the public interest. A vast body of literature defines principles of good governance in the context of private regulatory solutions, such as access, openness, procedural fairness, transparency, participation and effectiveness. A close observance of these principles is indispensible when regulation is entrusted to a monopolistic private regulator (as it is the case for Google) which controls a crucial intermediate input for the dissemination of information. It is even more important when delegating law-making to private parties triggers extraterritorial effects, as is currently the case with the attempts by the CNIL to implement the RTBF.
Drawing from experience with private and co-regulatory solutions in economic law, as well as the lessons learned with “notice and take-down” regimes around the globe, this paper explores how the above mentioned principles can be put into practice in this context. To that end, we propose the establishment of an independent authority with the competence to appeal RTBF decisions on public interest grounds, and weigh jurisdictional interest of the countries affected; in doing so, we sketch the requirements for an acceptable “co-regulatory” process.
Résumé : Dans sa décision Google Spain, la CJUE a établi un « droit à l’oubli » – c’est à dire effacer une information des résultats des moteurs de recherches – pour les individus estimant que ladite information accessible par un hyperlink apparu dans les résultats d’une recherche sur leur nom est « inadapté, hors de propos ou dépassé, ou excessif. Ce jugement est révolutionnaire non seulement par les importantes conséquences du principe qu’il établi, mais aussi parce qu’il laisse la responsabilité de son application à une entité privée (néanmoins susceptible de procédures d’appel).
Cependant, peu d’attention a été portée à l’application du droit à l’oubli comme mesure de régulation privée. Des études portant sur la gouvernance montrent que les entités de régulation privées devraient opérer avec certaines limites faites pour prévenir les abus potentiels et préserver efficacement les intérêts du public. Une littérature foisonnante définit des principes de bonne gouvernance dans un contexte de régulation privée, tels l’accès, l’ouverture, l’équité de la procédure, la transparence, la participation, et l’effectivité.
Un respect strict de ces principes est indispensable quand la régulation est confiée à un opérateur privé en situation de monopole (c’est le cas de Google) qui contrôle un maillon crucial de la dissémination de l’information. C’est encore plus important quand déléguer la décision à une partie privée entraîne des effets extraterritoriaux, comme l’illustre les actuelles tentatives d’application du droit à l’oubli par la CNIL.
Tiré de l’expérience des solutions privées et de co-régulation en droit économique, également des leçons apprises des régimes « notice and take-down » autour du monde, cet article explore comment les principes évoqués plus haut peuvent être mis en pratique dans un tel contexte. À cette fin, nous proposons d’établir une autorité indépendante ayant la capacité de faire appel des décisions relatives au droit à l’oubli au nom de l’ordre public, et évaluons l’intérêt juridictionnel pour les pays concernés. Ce faisant, nous esquissons les conditions d’un processus « co-régulatoire » acceptable.
Suggested Citation: N. Zingales and A. Janczuck, Implementing the Right To Be Forgotten: towards a co-regulatory solution ? e-conférence on the Right to Be Forgotten in Europe and Beyond, Mai 2017, Blogdroiteuropeen, available at http://wp.me/p6OBGR-22t
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