Lamprini XENOU est Maître de conférences en droit public à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC). Elle est auteure d’une thèse sur les principes généraux du droit de l’Union européenne et la jurisprudence administrative française, qui a été réalisée sous la direction du Professeur Fabrice Picod.
L’expérience de la thèse / Après la thèse
S. X. : Pourriez-vous donner quelques conseils aux étudiants qui souhaiteraient faire un doctorat en droit de l’Union européenne?
Lamprini XENOU: Il faut beaucoup aimer le droit pour faire une thèse. Et pour faire une thèse en droit de l’Union, je pense qu’il faut croire à cette formule qui figure dans le préambule du traité sur l’Union européenne : « une Union sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe ».
S. X. : Quelle importance donnez-vous à la doctrine non-francophone et internationale ?
Lamprini XENOU: Nous ne pouvons pas étudier le droit de l’Union sans connaître la doctrine allemande, anglo-saxonne, espagnole etc. Il est enrichissant de voir comment les autres Etats membres perçoivent le droit de l’Union.
Lors de mes recherches j’ai pu constater que certains sujets, comme par exemple le champ d’application du droit de l’Union, peuvent attirer davantage l’attention de la doctrine anglo-saxonne que celle de la doctrine française.
S. X. : Partagez avec nous vos réflexions sur l’enseignement du droit de l’UE, les retours des étudiants et votre expérience jusqu’à maintenant. Qu’est-ce qu’il faut changer ?
Lamprini XENOU:
Voilà quelques idées :
- un passage obligatoire des étudiants à l’étranger
- un stage obligatoire lors de leurs études au sein d’une institution de l’Union
- des cours en anglais
- des cours de culture générale (en économie, en philosophie, en histoire européenne etc)
- des cours de prise de parole en public : comme par exemple des cours de théâtre pour aider les étudiants à développer leurs compétences oratoires
S. X. : Après votre thèse, quelle est la matière ou les questions qui vous intéressent le plus et pourquoi ?
Lamprini XENOU: Les questions relatives aux influences réciproques entre le droit de l’Union et le droit administratif français ont toujours attiré mon attention. Le droit de l’Union peut être un point de comparaison pour le droit français et ainsi devenir un vecteur d’évolution pour ce dernier. Le droit administratif français, pour sa part, a aussi était et reste toujours un modèle dont peut s’inspirer l’Union européenne.
Propos recueillis par Stamatina Xefteri
La thèse de Lamprini Xenou a été publiée en 2017 par les éditions Bruylant.
Pour voir la première partie de l’interview de Mme Xenou, cliquez ici.
Pour voir la deuxième partie de l’interview de Mme Xenou, cliquez ici.